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Sommaire Interview Printemps 1998 - Pessah 5758

Éditorial - Pintemps 1998
    • Éditorial

Pessah 5758
    • Notre exode quotidien

Politique
    • Une affaire de temps

Interview
    • Optimisme et réalisme
    • Judaisme - sionisme - démocratie
    • Rencontre avec le grand-rabbin Dr Jonathan Sacks

Analyse
    • Témoin de notre époque
    • Célébrons dans l'allégresse

Cinéma
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Judée - Samarie - Gaza
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Société
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Médecine
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Éthique et Judaïsme
    • Environnement et responsabilité individuelle

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Judaisme - sionisme - démocratie

Par Roland S. Süssmann
La coalition gouvernementale israélienne est composée entre autres de neuf députés de la Knesset issus du "MAFDAL", le Parti national religieux. Dirigé pendant de nombreuses années par S.E.M. Zevouloun Hammer szl, ministre de l'Éducation, qui est décédé en début d'année, il est présidé aujourd'hui par S.E.M. ITZHAK LEVY, élu à sa tête avec 67% des voix lors des élections internes du 22 février 1998. Parallèlement à cette nomination, M. Levy a abandonné le Ministère des Transports dont il avait la charge pour prendre la responsabilité de l'un de plus importants ministères du pays, l'Éducation nationale.
Dans le cadre de toutes ses nouvelles fonctions, M. Levy a réservé sa première interview vers l'étranger aux lecteurs de Shalom..

Avant de parler de votre dicastère et de votre parti, nous souhaiterions vous poser quelques questions sur vos activités au sein du Ministère des Transports. L'un des fléaux nationaux est le nombre important d'accidents de la route. Qu'avez-vous concrètement entrepris pour enrayer cette catastrophe ?

Nous avons établi différents programmes pour essayer de réduire le nombre d'accidents. Nous avons déjà constaté une amorce d'amélioration, les accidents mortels sont en légère régression. J'espère que nous arriverons progressivement à les réduire d'encore 50%. Il s'agit d'un problème qui ne préoccupe pas seulement le Ministère des Transports, mais également l'ensemble du gouvernement. Le nombre des morts sur les routes est nettement supérieur aux pertes que nous subissons dans l'armée ou lors d'actes terroristes. Nous avons mis en place des programmes de prévention routière pour les adultes ainsi que des projets d'éducation routière pour les enfants, que je compte bien promouvoir dans le cadre de mes nouvelles fonctions, car il s'agit d'une matière qu'il faut enseigner dès le plus jeune âge afin d'en récolter les fruits dans quelques années.


Lorsque l'on roule sur les routes de Judée-Samarie, il n'est pas rare de croiser des voitures portant des plaques rouges et blanches réservées aux personnalités (VIP) arabes membres de l'OLP. Pensez-vous que le fait de laisser des représentants de l'OLP circuler librement en Israël constitue une source de risques supplémentaires ?

L'arrangement concernant cette forme de "libre" circulation fait partie des accords conclus par les gouvernements précédents, que nous avons décidés de respecter. J'espère qu'il ne s'agit pas là d'une cause de dangers additionnelle. Actuellement, la situation est relativement calme, il n'y a donc aucune raison pour que nous révisions cette partie des accords, ce n'est d'ailleurs pas dans nos intentions. Mais nous ne savons pas de quoi l'avenir sera fait...


En ce qui concerne votre nouveau ministère, quelle situation avez-vous trouvé en arrivant à ce poste et quels sont vos projets pour les deux années à venir, jusqu'aux prochaines élections ?

M. Zevouloun Hammer szl a été ministre de l'Éducation pendant de très nombreuses années, il était expert en la matière et a fait progresser l'éducation en Israël de façon extraordinaire. Malheureusement, son absence due à sa maladie s'est fait fortement ressentir dans le cadre du ministère et quelques menus ajustements sont donc nécessaires. Cela dit, je n'arrive pas les mains vides, j'ai un certain nombre de projets qui non seulement feront avancer la question de l'éducation, mais le pays en tant que tel.


Quelles sont vos priorités ?

La question la plus importante et la plus urgente est la création d'un programme éducatif menant au rapprochement entre les différentes tendances qui divisent le pays. Je pense en particulier aux questions opposant les religieux et les non religieux, les séfarades et les ashkénazes, etc. A ce stade, je ne crois pas que d'un point de vue purement éducatif, tout le nécessaire ait été entrepris afin de promouvoir le rapprochement des cýurs, ce que nous appelons en hébreu "kerouv levavot".


Pratiquement, que pouvez-vous faire ?

Nous devons d'abord mener une réflexion avec un groupe d'experts afin d'établir un programme de base pour tous les établissements scolaires s'appuyant sur trois piliers: le judaïsme, le sionisme et la démocratie. Il s'agit de donner des cours d'initiation sur ces trois sujets dans toutes les écoles qui, s'ils sont bien connus, compris et assimilés, constitueront non seulement un facteur d'unité entre les diverses factions de notre société, mais aussi un procédé qui, à terme, réduira les tensions et les divergences nous divisant. Il est donc primordial que nous enseignions les rudiments du judaïsme, du sionisme et de la démocratie à nos enfants dès leur plus jeune âge.


Dans combien de temps comptez-vous démarrer ces programmes ?

Cela dépend de la manière dont ces idées seront reçues par les éducateurs et si nous bénéficierons de la collaboration des parents. C'est un peu une question d'ambiance, mais nous mettrons tout en ýuvre pour que ce projet réussisse.


L'un des grands débats du moment est celui des conversions réalisées par les mouvements réformés. Votre ministère reconnaît-il officiellement les écoles réformées en Israël ?

Ces établissements sont très peu nombreux et ne constituent pas un problème pour nous. Il est intéressant de constater que les Israéliens sont très peu attirés par ces mouvements et leurs idéologies. Si le nombre des écoles réformées devait prendre de l'ampleur en Israël, nous aviserions mais pour l'instant, aucun signe n'indique que nous nous acheminions vers une telle évolution.


Vous venez d'être brillamment élu à la tête du Parti national religieux. Pouvez-vous en définir la nature ?

Nous sommes un parti idéologique profondément rattaché aux valeurs juives, à Eretz Israël et aux principes de l'idéal sioniste. Nos adeptes sont très présents sur la scène active d'Israël puisque nous les retrouvons à un haut niveau, dans les milieux académiques, militaires et politiques. De par notre dynamisme, nous sommes un parti en pleine évolution, tourné vers l'avenir et surtout qui attire une jeunesse enthousiaste et de qualité. A cela s'ajoute le fait qu'une grande partie des Juifs israéliens s'identifie ou du moins se sent proche de l'idéologie, légèrement de droite, de notre parti.


Quelle est sa plate-forme en ce qui concerne le processus dit "de paix" ?

Nous estimons qu'il faut arriver le plus rapidement possible au stade des négociations finales qui permettront de trouver une solution globale, une paix définitive. N'oublions pas que dans les zones autonomes palestiniennes, il existe déjà de fait une entité arabe qui administre les affaires courantes des populations habitant ces régions et qui jouit d'une très grande indépendance. Cela dit, nous n'accepterons pas la création d'un nouvel État arabe si proche de nous. Il faut bien comprendre qu'un tel État constituerait un énorme péril ne serait-ce que du fait que celui-ci disposerait d'une armée et prendrait un certain nombre de mesures de sécurité mettant Israël en grand danger.


Votre parti a-t-il fixé une limite au-delà de laquelle il ne suivra pas le Premier ministre si celui-ci donnait son accord à des retraits territoriaux importants ?

Oui, mais je ne souhaite pas définir ces limites pour l'instant. Aujourd'hui, nous travaillons main dans la main avec Benjamin Netanyahou et essayons d'accomplir des progrès en collaboration avec lui.


Israël va fêter son cinquantième anniversaire. Quels sont, selon vous, les grands défis des prochaines années ?

Promouvoir l'Aliyah (l'immigration), faire la paix et devenir un État où les valeurs juives, sionistes et démocratiques ont une valeur primordiale. Je pense que ces trois piliers doivent constituer le fondement de la société israélienne présente et future.

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