Pour tous ceux qui pensent encore que la présence juive en Judée-Samarie n'est qu'un épisode provisoire et inutile, un petit tour dans la région de Kiddah s'impose. A quelques mètres de ce bled qui ne compte que quelques maisons, se trouve une colline qui offre une vue époustouflante sur toute la vallée du Jourdain, bordée au sud par la mer Morte et au nord par les hauteurs du Golan. Celui qui surplombe cet endroit domine simplement toute la région et aujourd'hui, il est entre les mains d'Israël.
Mais qu'est donc KIDDAH ? Ce village, situé à 40 minutes de voiture de Jérusalem et de Tel-Aviv, est construit sur des terres gouvernementales israéliennes. Il ne compte aujourd'hui que trente familles bien déterminées à en faire une véritable agglomération qui en définitive comptera 400 à 600 familles. Si pour l'instant seules deux familles sont actives dans l'agriculture locale, la région, qui est en plein essor, offrira progressivement de plus en plus de places de travail dans ce domaine. Un groupe de nouveaux habitants de sept familles, constitué de jeunes couples dont la moyenne d'âge est de 30 ans, est venu s'y installer cet été, constituant ainsi une augmentation directe de plus de 20% de la population. Un autre groupe de sept familles attend que des unités de logements soient construites ou disponibles. Dans une conversation à bâtons rompus avec TSOFIAH DOROTH, mariée, mère de deux enfants et responsable, entre autres, de l'intégration des nouvelles familles à Kiddah, celle-ci nous a notamment déclaré. «Notre présence ici est à la fois idéologique, religieuse, stratégique mais surtout symbolique. En effet, nous faisons partie intégrante du pays, comme Tel-Aviv ou Haïfa, nous vivons normalement, travaillons, élevons nos familles, payons des impôts et nos maris vont à l'armée. La société israélienne et le monde doivent comprendre que nous sommes ici pour y rester, pour y bâtir nos vies et l'avenir de nos enfants. Notre présence ici n'est pas une manifestation temporaire ou l'expression d'une volonté sauvage. Nous sommes des citoyens israéliens normaux qui avons décidé de vivre dans cette partie d'Israël. Notre idéologie n'est pas différente ou plus extrême que celle des autres Juifs qui vivent en Israël. Notre activité ici constitue un travail de tous les jours et notre but est simplement de développer ce petit coin de terre que nous aimons beaucoup, sans nous préoccuper en permanence de savoir si oui ou non nous serons expulsés demain. De plus, en vivant ici, nous estimons apporter, à notre façon, notre contribution au bien-être et à l'essor de l'État juif comme le font des milliers d'autres citoyens, chacun à son niveau et à sa manière.»
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