Les femmes juives de la Bande de Gaza | |
Par Roland S. Süssmann | |
HANNAH PICCARD, Neve Dekalim, épouse de directeur d'école et mère de 8 enfants. "Chaque juif a le droit de s'établir où bon lui semble partout en Eretz Israël. Cette terre nous appartient par la volonté de D'. Nous n'avons pas le droit de l'abandonner. Aujourd'hui, tout en prenant un certain nombre de précautions relatives à la sécurité, nous menons ici une vie normale. Si demain nous sommes obligés de partir, nous serons les premiers d'une longue série qui se terminera par l'évacuation de Tel-Aviv. Je n'ai plus confiance en mon gouvernement... Quant à l'espoir, nous ne pouvons nous fier qu'à D' !" NITZAH PEERI, moshav Dollach, épouse d'agriculteur et mère de 2 enfants. "Nous sommes ici car nous sommes motivés par l'idéal religieux et national. Une plaisanterie définit bien notre vie et notre moshav. Lorsque l'on nous demande: que produisez-vous à Dollach ?, nous répondons très justement: des tomates et des enfants ! Actuellement, nous vivons des temps très difficiles. Outre les incertitudes politiques, notre gagne-pain est mis en jeu. Nous vivons de la production des tomates sous serre, grandes, petites, organiques, cherry, etc. Aujourd'hui, les Arabes de Gaza vendent leurs tomates sur les marchés israéliens à des prix inférieurs à ce que nous produisons et le gouvernement laisse faire. Malgré tout, nous gardons l'espoir, nous exportons, cherchons des solutions. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir afin de rester ici. D'ailleurs, notre village vient de s'enrichir de neuf familles venues de France. Nous sommes maintenant 32 familles." MYRIAM CALDEI, moshav Dollach, épouse d'agriculteur-pâtissier, mère de 3 enfants. "Nous sommes installés en Israël depuis un an. Originaires de Nice, mon mari était pompier professionnel et moi secrétaire postale. A un moment donné, nous avons ressenti un besoin impératif d'entreprendre quelque chose pour sauver Israël. Nous sommes arrivés à la conclusion que c'est par notre présence quotidienne et en vivant quelque part dans les Territoires que nous pouvions apporter notre meilleure contribution. Nous avons décidé de vivre à Gush Qatif car aussi bien l'environnement spirituel que naturel nous conviennent parfaitement. Nous sommes heureux ici, nous nous sentons en sécurité." DATYA HERSKOWITZ, Kfar Yam depuis 1984, célibataire, porte-parole du Conseil régional de Gush Qatif-Bande de Gaza. "Depuis la mise en place des accords d'Oslo-Le Caire, l'incertitude est plus lancinante que jamais. Mais notre détermination, quant à notre présence ici, n'est pas entamée." |