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Sommaire Israel - Thailande Automne 1994 - Tishri 5755

Éditorial - Septembre 1994
    • Éditorial

Roch Hachanah 5755
    • Le son du silence

Politique
    • Les fanatiques sont là
    • Le règne de la discorde

Interview
    • Et maintenant...?
    • Les gardiens de l'espoir

Hommage
    • Le Rebbe de Loubavitch s.z.l.

Judée - Samarie - Gaza
    • Une présence vitale pour Israël
    • Les femmes juives de la Bande de Gaza

Art et Culture
    • L'art de Souccoth
    • Le marché de l'art en Israël
    • Mela Muter (1876-1967)

Analyse
    • L'islam et la politique au Moyen-Orient
    • Les meilleurs amis du monde...

Israel - Thailande
    • Excellente coopération
    • Madame l'Ambassadeur !

Économie
    • Progression constante

Éthique et Judaïsme
    • Mais laquelle exactement ?

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Madame l'Ambassadeur !

Par Roland S. Süssmann
Si les fonctions d'un ambassadeur sont clairement définies et souvent régies par un cahier des charges, celles de son épouse restent plus floues, relevant bien plus de certaines règles coutumières et de sa personnalité. Pour illustrer l'activité et le rôle de "Mme l'Ambassadeur", nous avons choisi de vous présenter Mme NOEMI MANOR, épouse de S.E.M. Uzi Manor, Ambassadeur d'Israël en Thaïlande et au Cambodge, basé à Bangkok.


Le rôle des épouses d'ambassadeur est à la fois vaste et varié. Mais quelles sont les activités principales de l'épouse de l'ambassadeur d'Israël en Thaïlande ?

Dans les grandes lignes, mes diverses tâches sont identiques à celles des autres épouses d'ambassadeurs d'Israël à travers le monde. Naturellement, chaque pays a ses spécificités. Je suis très active au sein du groupe des épouses de diplomates en poste à Bangkok ainsi que dans le cadre de la communauté juive. Parallèlement, je porte un grand intérêt au domaine de la charité envers les populations défavorisées de Thaïlande. C'est un aspect très important de la vie sociale qui constitue une clé d'accès vers le cercle fermé de la haute société thaïlandaise, proche de la Cour royale. De nombreuses manifestations de bienfaisance ont lieu et la plus importante, le bazar annuel de la Croix Rouge locale, organisation humanitaire principalement financée par la Maison royale, est préparé par le groupement des épouses de diplomates. J'y joue un rôle actif qui m'occupe pendant pratiquement trois mois d'affilée. Chaque année, je présente un stand israélien offrant des productions du pays tels, par exemple, les produits de la mer Morte, très appréciés par la population thaï. Le bénéfice est intégralement versé dans les caisses de la Croix Rouge. D'autre part, une vingtaine d'ambassades, dont la nôtre, ont chacune "adopté" un enfant vivant dans les bidonvilles à qui nous apportons un soutien financier pour sa scolarité. Je fais également partie de l'International Womens Club qui déploie des activités de toutes sortes. C'est ainsi que deux mois après notre arrivée, j'ai été approchée pour organiser une soirée. Comme cela se passait juste avant Roch Hachanah, j'ai préparé un dîner d'explication sur le Nouvel An juif, avec une table de fête authentique où ces dames ont eu la possibilité de goûter à la pomme et au miel, et au cours de laquelle je leur ai expliqué les différents symboles de la fête ainsi que le Kidoush (parfaite occasion pour leur faire déguster le vin israélien). Le fait d'appartenir au Club international est particulièrement intéressant. En effet, l'épouse de l'ambassadeur de Malaisie ne peut se rendre à la résidence de l'ambassadeur d'Israël, nos deux pays n'entretenant aucune relation diplomatique. Par contre, en sa qualité de simple membre du Club international, elle peut aller où bon lui semble... et elle est venue chez moi, de même que l'épouse de l'ambassadeur d'Indonésie. Bien entendu, toutes ces femmes m'ont posé de nombreuses questions, non seulement sur Roch Hachanah mais également sur le judaïsme en général. Ce genre d'activités informelles contribuent grandement à mieux faire connaître Israël et à améliorer son image. Cette année, nous avons renouvelé l'opération pour Pessah, avec un Séder fictif d'explication, avec des Haggadoth, Matzoth, herbes amères, un plateau du séder, etc. J'ai constaté avec intérêt que le fait de respecter nos traditions est très apprécié par les Asiatiques qui ont également de nombreuses coutumes ancestrales. Ils nous témoignent beaucoup plus de respect lorsqu'ils voient que nous honorons et pratiquons nos traditions.
Concernant les activités au sein de l'organisation de la Croix Rouge, chaque membre du comité, dont je fais partie, a reçu une médaille spéciale de la Reine en témoignage de sa reconnaissance pour notre action. En remerciement, notre comité a invité la Reine à une soirée spéciale à laquelle elle est venue avec plaisir. Nous avions également convié tous les époux et chaque pays a présenté une petite attraction. Mon mari et moi-même avons chanté "Hava Naguilah" et une autre chanson israélienne bien connue.
Il m'est impossible de détailler ici toutes les activités mondaines auxquelles je participe, cocktails diplomatiques, dîners, fêtes nationales, etc. Cela implique qu'en retour, je m'occupe de toute la mise sur pieds, de l'intendance et de l'organisation des réceptions et des dîners que notre ambassade doit régulièrement donner.


Quelle est votre action au sein de la communauté juive ?

Lors de mon arrivée, il n'existait aucune société féminine juive en ville et j'ai donc décidé d'en fonder une. Malheureusement, la communauté juive devient de plus en plus petite, la plupart des familles vivant aux États-Unis, en Europe ou en Israël. Les maris effectuent la navette, se déplaçant à Bangkok uniquement pour affaires. Malgré tout, notre petit groupe a des activités sporadiques. Lors de passage de personnalités israéliennes à Bangkok, nous donnons un dîner avec l'ensemble de la communauté juive, suivi d'un discours de l'invité d'honneur. Naturellement, notre ambassade organise chaque année le Séder aussi bien pour la communauté que pour les Israéliens vivant à Bangkok. Jusqu'à cette année, le Séder se tenait à l'Hôtel Hilton où les femmes juives "prenaient possession" de la cuisine pendant les jours précédant la fête. Cette année, pour la première fois, le Séder a eu lieu au Centre Communautaire et nous l'avons organisé en collaboration avec notre nouveau rabbin, qui est délégué du Rabbi de Loubavitch szl. Tous les ans, nous célébrons également Hanoucah au cours d'une grande soirée d'allumage des bougies à la résidence de l'ambassadeur à laquelle nous invitons non seulement la communauté juive, mais également de nombreuses personnalités thaïlandaises, politiques, militaires, académiques, etc. Inutile de souligner qu'à l'occasion de Yom Haatsmaouth, notre fête nationale, nous donnons une réception très importante.
En conclusion, je dirai que le rôle de l'épouse de l'ambassadeur d'Israël est fort complémentaire à celui de son mari et que, dans mon cas particulier, je suis très heureuse de pouvoir apporter un appui à mon époux afin de donner une excellente image d'Israël dans le pays où nous sommes en poste.


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